Abstract
La question de l'intégration économique à caractère continentale est l'un des discours politiques et sujet académiques les plus abordés relevant autant des problématiques au 21 siècle. Un siècle dans lequel le système international est interdépendant et quasi contrôlé par des nations qui ont assuré à la fois une intégration économique et sociopolitique dynamique. Alors embarqué entre le nationalisme et le régionalisme, les dirigeants africains se retrouvent devant un choix cornélien caractérisé par un dilemme persistant entre la question de la nation et celle du continent. Toutefois conscients qu'il n'est possible de nos jours de survivre dans un tel système qu'en se focalisant principalement sur une intégration large et diversifiée à caractère régionale. De ce fait, les dirigeants africains sous l'égide de l'Union africaine (UA) mènent des efforts considérables dans ce sens, dont l’acte majeur guidé par une volonté politique a conduit à l'entrée en vigueur de l'accord de la Zone de Libre-échange Continental Africain (ZLECAF). Ce dernier, résultat d’une collaboration étroite entre les nations africaines, constitue l’une des plus grandes et ambitieuses réalisations du siècle. Entrée en vigueur en 2019, cet accord est l’un des projets phares planifiés par l’Agenda 2063 de l’UA, qui fera de l’Afrique la plus grande zone intégrée au monde avec 1,2 milliard de client potentiel et un PIB estimé a plus de 3,3 millions de dollars. Cet accord d’envergure dont l’objectif vise la transformation économique de l’Afrique, se présente comme l’aboutissement d'un long processus initié au sein de la diaspora : particulièrement le concept du panafricanisme. Ainsi, pour atteindre ses principales objectifs, cet accord requiert sans équivoque le soutien indifférent et inconditionnel de toutes les parties. Dans cet article, nous abordons en primo sous une perspective historique les efforts de l’intégration africaine. Secondo nous analyserons l’efficience de cet accord sur le plan économique politique et sociale. Tertio afin de conclure cette étude, nous soulignerons les défis auxquels la ZLECAF fait face.