La présente étude a le but de souligner que, pendant le processus de traduction, le recours aux compléments cognitifs est indispensable. Fondée sur la théorie interprétative de la traduction (TIT), cette approche analyse le traduire comme démarche cognitive. Dans un premier temps, l’auteur examine la manière dont la cognition se manifeste pendant les trois étapes de la traduction : la compréhension, la déverbalisation, la réexpression. Ensuite, l’auteur opère la différence entre le linguistique et l’extralinguistique et présente le rôle des compétences langagières et des connaissances encyclopédiques du traducteur. Les compléments cognitifs, compris comme des éléments d’ordre extralinguistique, notionnels et émotionnels, qui contribuent à la saisie du sens, aident le sujet traduisant à transporter le message non seulement d’une langue à l’autre, mais aussi d’un univers cognitif à l’autre. Confronté à des difficultés de traduction, le traducteur/la traductrice fait appel aux compléments cognitifs et adopte des stratégies appropriées. Pour préserver le spécifique cognitif du texte source, le sujet traduisant recourt à la traduction littérale ou à l’explicitation. Par contre, pour niveler le spécifique de l’univers cognitif évoqué par le texte de départ, le traducteur/la traductrice utilise la traduction généralisante ou l’adaptation. Le travail comporte également une étude de cas : l’analyse de la manière dont ont été traduites en anglais et en roumain des références explicites et implicites à l’argent qui se retrouvent dans un fragment du roman Eugénie Grandet de Balzac. Suite à cette analyse, on observe que les techniques de traduction doivent être choisies en fonction du savoir que le traducteur/la traductrice partage ou non avec le public cible.
Théorie interprétative de la traduction (TIT) compléments cognitifs traduction littéraire argent Eugénie Grandet
The paper aims to emphasize that the use of cognitive complements during the translation process is essential. Based on the Interpretive Theory of Translation (ITT), this analysis sees translation as a cognitive approach. In the first instance, the author explores the presence of cognitive processes during the three phases of translation: comprehension, deverbalization, reformulation. Thereafter, the paper shows the difference between linguistic and extralinguistic elements that contribute to translation and stresses the importance of linguistic competencies and of the encyclopedic knowledge. Cognitive complements, understood as extralinguistic parameters, notional and affective, that contribute to understanding sense, help the translator carry the message not only from one language to another, but also from one cognitive world to another. In order to solve translation difficulties, the translator resorts to cognitive complements and adopts adequate strategies. When he/she wants to preserve the particularities of the source cognitive milieu, the translator uses literary translation or explicitations. On the contrary, when the translator intends to alleviate the specificities of the cognitive environment presented in the source text, he/she resorts to generalizing techniques or to adaptations. A case study is also included in the paper: the analysis of the way in which explicit and implicit references to money in an excerpt of the novel Eugenie Grandet by Balzac have been translated into English and Romanian. The analysis of the corpus shows that translation strategies should be chosen according to the knowledge that the translator shares with the target audience.
Interpretive Theory of Translation (ITT) cognitive complements literary translation money Eugénie Grandet
Primary Language | French |
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Subjects | Linguistics |
Journal Section | Research Articles |
Authors | |
Publication Date | December 6, 2021 |
Submission Date | January 31, 2021 |
Published in Issue | Year 2021 Volume: 31 Issue: 2 |