"Extension du domaine de la lutte" de Michel Houellebecq présente une exploration nuancée de la masculinité, par le biais du narrateur anonyme, un homme qui lutte pour trouver un sens dans la société française de la fin du XXe siècle. En utilisant le narrateur comme lentille, le roman démontre comment l'image idéalisée de la masculinité, alimentée par le consumérisme et les attentes sociales, peut conduire à l'aliénation et à la désolation. Les expériences du narrateur reflètent la façon dont ces pressions peuvent engendrer un sentiment de vide, dépeignant la lutte individuelle dans un contexte plus large d'érosion des valeurs traditionnelles. En utilisant les théories de Connell, Houellebecq présente une masculinité hégémonique inatteignable, plaçant son protagoniste dans une position de masculinité subordonnée. L'échec du narrateur à se conformer à cette masculinité idéalisée est présenté comme une source de détresse et de désespoir, illustrant ainsi le coût personnel de la lutte pour la masculinité. Parallèlement, la critique de la société de consommation, fortement influencée par Bourdieu, souligne l'impact du consumérisme sur les individus et leurs relations. La quête constante de biens matériels, de succès et de reconnaissance façonne la perception de la masculinité du narrateur, créant un sentiment d'insatisfaction chronique. Cet article vise à décrire le récit et son lien avec le concept général de masculinités dans l'approche sociologique de la structure théorique des livres de R.W. Connell "Masculinities" et "Gender" et le consumérisme social dans les théories de Bourdieu.
Primary Language | French |
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Subjects | French Language, Literature and Culture |
Journal Section | World languages, cultures and litertures |
Authors | |
Publication Date | July 23, 2023 |
Published in Issue | Year 2023 Issue: Ö12 |