Claude Farrère l’a dit ouvertement, il était
pour le “colonialisme pacifiqueˮ. Il a aussi affirmé qu’il était l’ami des
Turcs. Quoi qu’il en soit, les études “exotiquesˮ ont souvent fait preuve de
complicité avec le colonialisme. À travers son roman, sous le processus
d’occidentalisation, les quatre dames d’Angora sont embaumées d’un parfum
ottoman, cependant le charme est rompu avec l’intrusion de l’image de la femme
française. Et le fait que l’auteur connaisse ces autochtones ottomanes, au
point de “se préoccuper de leur problèmeˮ fait périr l’exotisme. Par contre, le
mystère est maintenu autour des femmes russes. Une fois que le voile de
l’exotisme est levé, il ne reste plus que les louanges adressées à l’islam, un
thème fort qui domine le roman. Le gouvernement ottoman étant considéré comme
un État religieux, Farrère mise sur la foi musulmane. Le fait qu’il soit pour
l’intégrité d’un Empire affaibli dû aux Capitulations va de pair avec les
intérêts de la France. Malgré tout cela, sa plume fait preuve d’une
merveilleuse et douce vision poétique, exotique tout en jouissant de la “différenceˮ
et en désirant de se renouveler dans le cadre de la relation à l’Autre à
travers des descriptions sur la nature et le passé. Évidemment, lorsque les
intérêts d’un pays sont en question, on ne peut qu’à peine jouir de la poésie.
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Yayımlanma Tarihi | 20 Aralık 2017 |
Yayımlandığı Sayı | Yıl 2017 Cilt: 5 Sayı: 10 |